L’histoire
“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas.
J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand
on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.
Juliette est enfermée depuis 264
jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni
toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule.
Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle
aime en secret depuis toujours.
Mon avis
Mon histoire avec cette saga
est compliquée. On m’a offert le premier tome à Noël et je me suis dépêchée de
le commencer. Et ça a été très dur. Je m’ennuyais pendant ma lecture, n’avais
même jamais envie de la reprendre. A la fin, je me suis forcée à la finir pour
en être débarrassée et j’étais bien décidée surtout, à ne jamais lire la suite.
Et puis, on a eu des révélations en fin de tome 1 qui m’ont intriguée,
suffisamment pour vouloir lire la suite, alors j’ai lu la trilogie entière. Ca
n’a pas vraiment été une bonne lecture pour moi, ça a été parfois laborieux
mais j’étais suffisamment prise par l’histoire pour avoir la curiosité de
savoir comment ça finirait.
Pour commencer, premier point
dérangeant à mes yeux : le style d’écriture. Cette saga est écrite à la
première personne, nous sommes donc dans la tête de Juliette, notre « héroïne »
au toucher mortel. Mais Juliette est un peu troublée par ces longues journées d’enfermement
et ses pensées sont confuses, ce qu’a voulu interpréter l’auteure dans sa façon
d’écrire mais ça m’a dérangée. Les phrases barrées, représentant plus ou moins
ce que Juliette pense mais n’ose pas dire et surtout, les répétitions à
outrance… Je n’ai pas du tout aimé, je bloquais sur chaque répétition pour en
trouver sa signification et bien sûr, je n’en trouvais pas.
Parlons maintenant un peu des
personnages. Nous avons tout d’abord Juliette, adolescente mal dans sa peau
dont le toucher est fatal pour tout le monde. Elle passe une bonne partie de la
saga à se lamenter sur son sort, à se poser en martyre comme la fille la plus
malheureuse et malchanceuse de la Terre. Et puis, après s’être fait secouer par
un des personnages qui lui fait remarquer le peu d’importance de ses problèmes
face au reste, elle commence à devenir plus intéressante, jusqu’à finalement
devenir une véritable héroïne dans le tome 3, qui s’affirme, prend des
décisions et des initiatives et ne se contente plus de « subir » sa
vie.
Le personnage d’Adam à l’inverse,
a eu dans mon estime un déclin fulgurant au fil des tomes. Il a commencé en
étant un héros dans le tome 1, il aide Juliette, la sauve, se sacrifie pour
elle. Mais à partir du tome 2, il devient imbuvable. Un homme larmoyant,
suppliant s’apitoyant sur son sort, pour finir par être véritablement cruel et
méprisant dans le dernier tome.
En revanche, j'aime beaucoup
Kenji, un personnage avec des valeurs, un caractère facile et la seule source
d'humour de ce roman.
Quant à Warner, que j'avais à
peine remarqué dans le tome 1, se révèle être un personnage très intrigant et
celui qui a eu l’évolution la plus fascinante au fil des tomes. J’ai beaucoup
aimé le découvrir en tout cas.
J’ai surtout au final été
frustrée par le peu d’avancées réalisées dans l’intrigue. Il s’agit à la base d’une
dystopie, mais elle est au final très peu présente dans l’histoire, et cet
aspect-là ne me semble pas résolu à la fin de la saga, qui ressemble au final
plus à un tome 1 introductif. On arrive au bout de la lecture en ayant encore
mille questions sur cet univers. Ca donne un gout de "pas fini"
arrivé à la dernière page.
Je ne suis généralement pas
trop gênée par la romance (parce que j'adore ça !!) mais même moi, elle m'a souvent
embêtée dans cette histoire et j'ai un peu zappé les pages concernées.
Entre le triangle amoureux du tome 2 et les « je t’aime, moi non plus »
du tome 3 c’était un peu trop.
En bref, même si les tomes se
sont améliorés au fil de la lecture, je ne recommanderais certainement pas
cette saga.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire